Pour bien vivre l'album de Guillaume Laroche comme il a été écrit, découvrez le contexte de chaque chanson avant votre écoute pour vous mettre dans l'ambiance.
Assis sur le balcon du 3e étage d’un vieux bloc appartement, on peut observer le va-et-vient d’en bas à son état naturel, sans le perturber. Dans la ruelle, tout le monde avance à reculons; tête baissée, tête en l’air. D’en haut, toutes ces vies qui se croisent sans se regarder, ça donne d’heureux contrastes; une urgence qu’on prend le temps de mettre en chanson… pour nous rappeler qu’y a pas l’feu!
Une fois qu’on a pris gout à contempler la ville de haut, on cherche d’autres faîtes et on commence à y remarquer les plus petits détails. Une chanson imaginaire qui dépeint quelques secrets d’une Rouyn-Noranda (ou d’une autre) un soir de septembre pendant que le jour laisse tranquillement la lune s’installer. Et quand la nuit s’enflamme, on peut chanter les braises au matin… Mais pas trop fort, tout l’monde dort encore.
Dans une petite ville, tout le monde se connaît. Pas toujours bien, mais tout le monde est l’ami.e de, le frère de, la fille de. Lorsque quelqu’un d’autre entre dans le décor, la rumeur prend feu rapidement. Elle, depuis peu, c’est comme si elle avait toujours été là, mais de loin; une brise, un rayon de soleil, une intuition… Tout près de la fonderie qui se plaint, quand on marche sur le trottoir de la St-François, on peut espérer la croiser. Et si, en plus, on croise son regard, on peut aller jusqu’à se demander si elle nous a remarqué...
Paraît-il qu’on s’habitue à tout; même aux amours qui n’ont pas fait long feu. En la regardant partir, on se dit qu’au moins, y’a probablement une chanson qui naitra de cet amour mourant. Alors on la regarde toujours partir, mais on a un petit sourire en coin. C’est pas facile, mais c’est bien plus facile quand on se rappelle les beaux moments. Tiens, pourquoi pas un hommage aux amours feu de paille!
Il y a de ces couples qui donnent l’impression d’être nés main dans la main. Ce sont ces mêmes couples qui, quand on leur demande le comment, nous répondent dans la plus belle simplicité; ‘suffit d’attiser la flamme chaque jour. Le temps est dur sur bien des choses, mais quand on s’aime, le temps est doux. Le vent nous pousse tranquillement et on se laisse guider sur cet air qu’on a l’impression d’avoir déjà connu… on ne sait plus quand… ça fait longtemps…
Parce que l’amour n’a pas d’âge. Parce que pour certains, il faut plus rapidement faire face à la vie que pour d’autres. Quand on mélange une sagesse précoce et une imagination sans barrière, on trouve la force de sourire. Quand on réussit à remodeler un hôpital en château, on devient automatiquement un Petit Prince. Les enfants ont une flamme qu’aucun adulte ne peut même concevoir. Et quand une flamme est vouée à s’éteindre, on fera tout pour qu’elle soit flamboyante jusqu’à la toute dernière seconde.
Couché dans le lit, sur des draps qui ont connu la forme de deux corps en cœur, incapable de dormir, se réveillent des pensées qui sommeillaient depuis quelques temps. Des souvenirs d’amour passionné, d’amour incendie… Souvent avec le recul, on comprend mieux ce qui a mis feu aux poudres. Et si on recommençait, ce serait différent, non? Probablement, oui; jusqu’à ce que ça ne le soit plus.
C’est souvent quand il ne le faut pas qu’on s’attache. Et souvent quand on est liés qu’on se détache. Est-ce qu’on ne devrait pas ne jamais s’attacher pour toujours l’être alors? En attendant de trouver la clé, on fera semblant et on s’attachera d’un air détaché. Espérons qu’on n’y voit que du feu!
Les moments qui comptent sont ceux où on arrête de compter. Une fois les secondes au second plan, on se rappelle ce qui est important. Le vrai bonheur n’a ni feu ni lieu, il arrive quand on ne l’attend pas. Et le voilà qui se met à chanter deux personnes qui ne s’attendaient pas… et qui n’attendent plus.
Parfois il faut partir pour apprendre à apprécier ce qu’on a. Quand ça fait trop longtemps qu’on traine sur le balcon à gratter (une guitare, par exemple) ça devient irritant à petit feu. Alors c’est un départ pour l’aventure. Et tout à coup on s’ennuie. Et quand on revient, on se rappelle pourquoi le balcon était si inspirant. On se réinstalle. On re-regarde en bas. Avec un nouvel œil. Une jeunesse à vélo en bas nous ramène un peu plus haut. On dirait que c’était nous y’a pas si longtemps…
Pendant qu’on voyage d’une aventure à l’autre, on s’arrête pour visiter. Y’a un chansonnier dans un resto-bar qu’on ne connaissait pas. On est à Ville-Marie. Sauf que c’est loin d’être la Marie de la grande ville. C’est une Marie de campagne, de liberté. C’est une Marie qui veut aussi voir du pays. C’était pas exactement pour ça qu’on était partis au départ? On a comme l’impression qu’on joue avec le feu mais ce soir, ça nous allume.
Pourquoi est-ce qu’on est partis déjà? Pour trouver mieux, oui, c’est vrai. Et on s’en allait où exactement? On s’est arrêtés à une pancarte arrêt, sur un quatre coins, et on attend. Personne ne va donner le feu vert, mais on attend. Un signe, peut-être. Une étincelle. Sur la pancarte, c’est indiqué qu’à gauche, c’est direction l’inconnu. À droite, l’ordinaire dans quelques petits kilomètres…
Tout droit. En bécycle.
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